Communiqué de presse
Nairobi, Nairobi 9 novembre 2022
Détecter plusieurs maladies à la fois : le projet DIDIDA financé par l’UE développe une solution mobile et peu coûteuse en Afrique
Le projet Digital Innovations and Diagnostics for Infectious Diseases in Africa (DIDIDA) a été officiellement lancé à l’université de Strathmore. DIDIDA est un projet ambitieux qui vise à mettre au point des tests fiables, peu coûteux et connectés à un téléphone portable pour aider à détecter simultanément plusieurs maladies infectieuses et maladies non transmissibles (MNT) en Afrique subsaharienne. DIDIDA prévoit également d’investir dans les infrastructures de santé numérique et de former une nouvelle génération d’experts africains pour répondre aux besoins de santé du continent.
Le projet, financé par l’Union européenne et le fonds britannique pour la recherche et l’innovation (UKRI), vise à mettre au point un meilleur outil de diagnostic pour certaines des principales causes de décès dans les zones rurales d’Afrique, telles que les infections respiratoires graves, le VIH/sida, la diarrhée, le paludisme ou la tuberculose. Ces cinq maladies représentent près de 80 % de la charge totale des maladies infectieuses et tuent plus de 6 millions de personnes par an.
Diagnostics liés aux plateformes de téléphonie mobile
DIDIDA est une solution de diagnostic numérique liée au téléphone mobile qui est adaptée aux zones où les infrastructures de santé sont limitées. Cette technologie s’appuie sur l’adoption généralisée des systèmes de santé et de paiement mobiles en Afrique subsaharienne. DIDIDA intégrera un test sur papier pouvant être fabriqué en série, une application mobile pour la transmission des données et une plateforme connectée pour la collecte, l’analyse et le rapport des données.
Un outil de diagnostic facile à utiliser et peu coûteux
Le projet repose sur le développement de tests ADN et moléculaires abordables et pouvant être utilisés sans formation spécialisée. En détectant plusieurs maladies en même temps, l’outil est beaucoup moins coûteux et plus efficace qu’un processus de diagnostic ordinaire. Les initiateurs, un consortium de 14 partenaires, ont déjà réalisé des avancées significatives ces dernières années en créant des tests simples capables d’identifier des maladies dans la région, notamment le paludisme et l’hépatite C au Kenya.
Des données pour aider le travail des agents de santé et des décideurs
Les gestionnaires de la santé et les décideurs politiques auront accès aux données agrégées collectées pour prendre des décisions éclairées. Toutes les technologies sont basées sur des solutions à code source ouvert, transparentes et faciles à déployer, telles que m-Health pour l’application de données mobiles et l’infrastructure de données de santé déjà existante DHIS2.
Le consortium prévoit d’évaluer la mise en œuvre de ses diagnostics multiplex dans le contexte des efforts de renforcement du système de santé numérique en cours dans l’ouest du Kenya.
Renforcer la recherche sur les maladies infectieuses et les MNT en Afrique
Outre le développement et le déploiement de l’outil de diagnostic, le projet prévoit de renforcer les capacités de recherche africaines par le financement de 16 bourses de doctorat en Afrique. Ces chercheurs en début de carrière participeront à des sessions de formation dédiées à tous les aspects techniques du programme, tandis que les événements de cohorte fourniront à cette nouvelle génération de chercheurs les outils de diagnostic pour combattre les principales maladies en Afrique.
Les projets DIDIDA se poursuivent jusqu’en septembre 2027 avec un financement de près de 6 millions d’euros provenant du programme Horizon Europe de l’Union européenne et de 2 millions d’euros provenant du fonds UKRI. Le consortium comprend 14 partenaires de huit pays : Kenya, Sénégal, Tanzanie, Ouganda, Royaume-Uni, France, Pays-Bas et Italie.
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